Septem Perpetuum est une courte pièce pour piano, au rythme obsédant (à 7/8), qui tire sa substance de la formule d’attente propre à l’écriture pour violon, qui survient plusieurs fois au sein du Prélude d’une Suite pour violon seul du même compositeur. (Prélude lui-même construit sur la succession de mesures à 7/8, 6/8, 5/8, 4/8… selon le principe qui régit déjà les fugues XXVII, en Mi bémol majeur, de chacun des trois Livres de Préludes & Fugues dans les Trente Tonalités.) Cette fuite permanente ne sera interrompue qu’à deux reprises, lorsque la musique parvient à une sorte d’inévitable climax. Un événement rythmique particulier survient lors d’une marche d’harmonie au milieu de la pièce, qui fait que les contre-temps de la main gauche vont devenir progressivement des temps forts, sans avoir pour autant quitté leur régularité, engendrant pour l’interprète, et peut-être pour l’auditeur, une sensation assez inédite… Enfin, le chiffre sept aura influencé jusqu’à son prix !
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Le pianiste Lucas Debargue l’a donné en bis à l’issue du 2e Concerto de Prokofiev au Théâtre Mariinsky le 5 septembre 2020, à écouter ci-dessous :
… et l’a enregistré à la Fondation Singer-Polignac le 29 novembre 2020, à écouter ci-dessous :