Le 31 octobre 1512 fut inaugurée la fresque de la Chapelle Sixtine, œuvre maîtresse de Michel-Ange (Michelangelo Buonarroti). La Chapelle Sixtine doit son nom au pape Sixte IV, né Franco della Rovere, qui l'avait construite au cœur des palais du Vatican en 1481 - 1483. Ses murs avaient été peints à fresque par d'illustres artistes tels Botticelli, Ghirlandaio ou Le Pérugin. Quelques décennies plus tard, les papes Jules II et Clément VII commandent à Michel-Ange la décoration de la voûte de la chapelle, puis du mur de l'autel. L'inauguration ayant eu lieu il y a exactement 500 ans le 31 octobre 1512, Stéphane Delplace a écrit la fresque oratorienne Le Plafond de la Chapelle Sixtine à l'occasion de cet anniversaire.
L'œuvre comporte vingt et un numéros qui s'articulent autour des neuf scènes centrales. Souhaitant marquer la date du 31 octobre 2012 par un grand concert-projection dans l'un des lieux sacrés les plus prestigieux de France, pendant du chef-d'œuvre italien, notre choix s'est porté sur l'église Saint-Roch pour son acoustique, ses grandes orgues Cavaillé-Coll et la splendeur du lieu. Les scènes de la fresque seront projetées sur un écran monumental simultanément à la musique qui leur correspond, formant une symbiose entre la peinture, le texte et la musique. Un dispositif permettra également de circuler virtuellement dans la Chapelle afin d'en saisir les plus infimes détails.
Les textes latins issus de l'Heptateuque, des Prophéties des Sibylles, de Virgile, de Sénèque et texte italien de Michel-Ange Les Neuf Scènes de la Genèse (qui ouvrent puis ferment l'œuvre) sont symbolisées par une fugue à neuf entrées en Ut majeur, qui embrasse toute la tessiture, depuis le grave jusqu'à l'aigu (Do 1 à Do 5). Le sujet est donné par les trois premières mesures de la basse d'un choral qui (ré)concilie le thème du 4ème mouvement de la 1ère Symphonie de Brahms (au soprano), avec celui (Ode à la Joie) de la Neuvième symphonie de Beethoven (à l'alto). Le tenor de ces mêmes trois mesures deviendra quant à lui le thème de la Création du Soleil et des Planètes.
La première partie de l'œuvre s'achève sur la clef-de-voûte de l'édifice musical qu'est le De Sibilla, dont la fugue monumentale ouvre la seconde partie. Cette fugue conjugue les forces des cordes et des cuivres, en regard de l'esthétique renaissance de Michel-Ange. L'œuvre épouse la succession des neuf scènes centrales, depuis la Séparation de la Clarté et de l'Obscurité jusqu'à l'Ivresse de Noé, émaillées de l'illustration des portraits des cinq Sibylles, des Ignudi, de Michelangelo, du Serpent d'Airain et de la prophétie de Virgile, De Sibilla. La partition présente une grande diversité de formations, alternant chœurs, solistes vocaux et instrumentaux, et pièces orchestrales. L'ensemble avoisine 1h30, d'une écriture contrapuntique résolument tonale.
Pour vous procurer le conducteur de cette oeuvre, je vous invite à cliquer sur le lien suivant juste ICI.